Le guide des PME pour s’orienter dans l’économie en 2023

Que l’économie canadienne connaisse un atterrissage en douceur, un ralentissement brutal ou quelque chose entre les deux, prenez du recul, concentrez-vous sur les défis que vous pouvez contrôler, planifiez l’année à venir et pivotez vers les meilleures idées de PME à l’épreuve de la récession pour 2023.

Il est difficile de prédire la trajectoire de l’économie canadienne en 2023. Il pourrait s’agir d’un atterrissage en douceur, d’un ralentissement brutal ou de quelque chose entre les deux.

Ajoutez-y un soupçon d’incertitude économique et il devient soudain très compliqué pour les PME de faire des plans pour 2023. Plus que jamais, il est crucial pour les propriétaires d’entreprises de prendre du recul et de planifier l’année à venir.

Bien sûr, il est facile de se laisser emporter par les inquiétudes et les défis que l’économie peut apporter. Abordez plutôt 2023 avec une perspective équilibrée : reconnaissez les défis économiques et préparez-vous à y faire face, mais ne les laissez pas accaparer tout votre temps.

Au lieu de vous laisser submerger par les grands titres pessimistes dans les nouvelles, concentrez-vous sur les défis que vous pouvez contrôler et consacrez tout votre temps et votre énergie à les relever.

Quel que soit le cycle économique, même en période de récession, la meilleure défense contre les défis commerciaux potentiels est une attaque proactive. Si votre entreprise pourrait bénéficier d’un changement, envisagez de pivoter vers les meilleures idées de PME à l’épreuve de la récession pour 2023.

Attendez-vous à un ralentissement, pas à une récession

En 2022, la plupart des PME sont passées du stade où elles se demandaient si la pandémie était terminée à celui où elles s’inquiétaient de la possibilité bien réelle d’une récession.

Heureusement, le Canada n’est pas encore entré en récession. Bien que l’économie canadienne ait connu des difficultés ces derniers temps, elle a prouvé sa résilience. Néanmoins, 2023 pourrait être marquée par une croissance plus lente et beaucoup d’incertitude. La raison? Les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada.

Alors pourquoi la Banque du Canada et les autres grandes banques centrales s’acharnent-elles à relever les taux? Parce que le risque d’une hausse insuffisante des taux pour maîtriser l’inflation est plus grand que celui d’une hausse trop importante et trop rapide, même si cela entraîne une forte récession.

Qu’il y ait ou non une récession, le consensus est que l’économie canadienne ralentira en 2023.

Selon les dernières perspectives trimestrielles de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), « un ralentissement de l’inflation, une faible croissance économique et l’absence de récession pour le premier trimestre 2023 » sont à prévoir pour l’économie canadienne.

La grande question maintenant est de savoir comment l’économie réagira à d’autres hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada.

Malgré la possibilité d’un ralentissement majeur, il y a encore une chance d’un atterrissage en douceur de l’économie si les responsables politiques du Canada appliquent le bon niveau de resserrement monétaire.

De nombreux experts s’attendent à ce que la Banque du Canada finisse par ne pas relever les taux d’intérêt au cours des prochains mois afin de permettre aux hausses précédentes de produire pleinement leurs effets.

Comme l’économie canadienne reste solide, le Canada pourrait, par conséquent, connaître une période de stagnation au lieu d’une contraction.

« Notre scénario le plus plausible est celui d’une croissance du PIB canadien de 0,5 % en 2023, avec un ou deux trimestres négatifs ici et là », indique Pierre Cléroux, vice-président de la recherche et économiste en chef à la BDC.

Autrement, le Canada est dans une position favorable pour gérer sa propre destinée économique, tant que le ralentissement provient des hausses de taux d’intérêt plutôt que de chocs externes.

10 secteurs à l’abri de la récession

De nombreux experts économiques prévoyant un ralentissement à court terme, le concept d’une entreprise capable de résister à une récession peut être attirant.

Aujourd’hui, certain secteurs sont réputés être « à l’épreuve de la récession », car ils peuvent survivre aux récessions économiques, en restant stables et rentables malgré des conditions difficiles.

Si vous envisagez de créer ou de développer votre PME, il est judicieux de commencer par explorer les idées commerciales susceptibles de résister à un ralentissement économique, voire de prospérer en période de croissance.

Pour vous aider, nous avons dressé une liste des 10 meilleurs secteurs d’activité à l’abri de la récession :

1. Soins de santé
Comme nos besoins en matière de santé n’attendent pas la fin d’une récession, le secteur des soins de santé est bien placé pour résister aux ralentissements économiques, tout simplement parce que les besoins des gens en matière de santé n’arrêtent jamais. Il n’est donc pas surprenant que les soins de santé soient souvent cités comme l’un des secteurs les plus résistants à la récession.

Une mise en garde : les personnes dont la franchise de leur police d’assurance est élevée peuvent être moins enclines à recourir à des services médicaux privés non essentiels, tels que la chirurgie esthétique et d’autres procédures facultatives, en période de crise économique.

2. Alimentation et boissons
Les secteurs de l’alimentation et des boissons sont réputés pour leur résilience en période de ralentissement économique, pour une raison simple : les gens ont toujours besoin de manger.

Un bémol : en période de récession, les consommateurs peuvent être plus enclins à réduire leurs dépenses de restauration, ce qui ouvre de nouvelles perspectives aux PME qui proposent des plats abordables.

3. Courrier, fret et logistique
Le secteur du courrier, du fret et de la logistique peut exploiter les données pour adapter ses services et répondre à toute demande du marché, ce qui le place en bonne position pour faire face aux ralentissements économiques.

Avec le rôle en constante évolution du commerce électronique aujourd’hui, l’industrie du fret est essentiellement devenue l’épine dorsale de l’économie. Même lorsque les ventes au détail diminuent pendant une récession, le besoin de ces services reste inchangé.

Créer une PME dans ce secteur, en particulier une entreprise qui se concentre sur l’activité économique locale, peut être un choix judicieux, car ces services ne peuvent pas être externalisés vers des marchés du travail moins chers en dehors de la région.

4. Réparation et mécanique automobile
Les secteurs de la réparation et de la mécanique automobile peuvent généralement résister aux effets négatifs d’un ralentissement économique, car les consommateurs ont tendance à éviter d’acheter de nouvelles maisons, de nouvelles voitures ou de nouveaux appareils électroménagers en période de difficultés économiques. Ils font plutôt appel à des entrepreneurs, des mécaniciens et d’autres professionnels de la réparation pour maintenir en état de marche ce qu’ils possèdent déjà. Le besoin de services de réparation et de mécanique automobile reste donc constant, quelle que soit la situation économique.

Une mise en garde : le secteur de la construction ne se porte généralement pas aussi bien pendant une récession, surtout lorsque les taux d’intérêt sont en hausse. Si les gens auront toujours besoin de services de réparation, ils peuvent être plus hésitants à investir dans de nouvelles propriétés pendant un ralentissement économique.

5. Éducation
Malgré des frais de scolarité élevés, l’éducation est connue pour être un secteur relativement à l’abri de la récession. Lorsque des pertes d’emploi surviennent pendant une récession, de nombreuses personnes choisissent de retourner à l’école pour améliorer leurs compétences professionnelles, ce qui entraîne une augmentation de la demande d’enseignement supérieur.

La résistance du secteur de l’éducation peut être due en partie à la disponibilité de programmes de prêts et de bourses d’études qui rendent l’éducation plus accessible, malgré la charge financière potentielle à long terme pour les étudiants.

6. Comptabilité et finance
Lorsque l’on pense aux industries à l’abri de la récession, la comptabilité et la finance ne viennent peut-être pas immédiatement à l’esprit. Pourtant, ces secteurs connaissent toujours une demande en période de ralentissement économique. Les gens ont toujours besoin de services comptables tels que la préparation des déclarations de revenus, la planification successorale et la tenue de livres.

En outre, les consommateurs comme les entreprises doivent avoir accès au financement, qu’il s’agisse de cartes de crédit, de prêts automobiles, de prêts commerciaux ou d’autres solutions de prêt. Le besoin de produits financiers ne disparaît pas pendant une récession.

Une mise en garde : les sociétés de services financiers qui prennent des risques excessifs peuvent être particulièrement vulnérables en cas de ralentissement économique. Vous vous souvenez de la banque d’investissement Bear Stearns? Elle a fermé ses portes lors de la grande récession de 2008.

7. Technologie de l’information et logiciels
En période de récession, de nombreuses entreprises établies peuvent se retrouver à lutter pour maintenir leur structure opérationnelle actuelle. Elles peuvent alors se tourner vers l’automatisation et la technologie pour réduire leurs coûts et rester à flot.

Cette tendance peut profiter aux entreprises de TI et de logiciels. Les PME qui peuvent aider d’autres entreprises à moderniser leur mode de communication, de stockage d’informations et de fonctionnement ont tout ce qu’il faut pour surmonter une récession.

Une mise en garde : le secteur des technologies n’est pas entièrement à l’abri des ralentissements économiques et peut également être touché par les malheurs de l’après-bulle, ce qui entraîne des chutes importantes du prix des actifs.

8. Marketing numérique
En période de ralentissement économique, les entreprises réduisent souvent leurs budgets publicitaires. Le marketing numérique peut constituer une alternative rentable aux canaux de marketing traditionnels.

Grâce aux campagnes de paiement par clic, au marketing des médias sociaux et à l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), les agences de marketing numérique permettent aux entreprises de cibler des segments de marché spécifiques pour vendre leurs produits. En outre, les entreprises de marketing numérique ont généralement des frais généraux moins élevés, ce qui contribue à leur résistance à la récession.

L’une des plus grandes dépenses pour de nombreux propriétaires d’entreprise est le coût de la main-d’œuvre, mais les entreprises de marketing numérique peuvent tirer parti de l’économie du travail, en embauchant des concepteurs de sites Web, des rédacteurs, des responsables du référencement et d’autres employés à la pige pour maintenir les coûts de main-d’œuvre à un faible niveau.

9. Commerce électronique et expédition directe
Le commerce de détail peut être un secteur difficile en période de ralentissement économique, mais le commerce électronique et l’expédition directe offrent un moyen de gérer un commerce de détail sans la lourde charge financière des opérations classiques avec emplacement physique.

Les commerces de détail traditionnels ont souvent des dépenses importantes, comme le loyer et les employés à temps plein, qui peuvent peser sur les finances lorsque la demande des consommateurs diminue.

Les entreprises de commerce électronique, quant à elles, peuvent fonctionner avec un modèle d’entreprise simplifié, minimisant leurs frais généraux et leur permettant de surmonter les défis économiques, même lorsque la demande des consommateurs s’effondre, ce qui rend les entreprises de commerce électronique à l’abri de la récession.

10.   Biens de consommation de base
Les biens de consommation de base, tels que les produits de première nécessité, ont tendance à bien se comporter pendant les récessions économiques. Cela s’explique par le fait que ces biens sont essentiels et toujours demandés, même pendant les périodes difficiles où les gens peuvent être au chômage ou avoir des difficultés financières.

Les produits tels que le dentifrice, le savon et le shampoing continuent d’être achetés régulièrement pendant les récessions ou les situations extrêmes telles que les pandémies. C’est pourquoi les magasins de produits à rabais prospèrent souvent pendant ces périodes, car leurs produits de base sont moins chers et deviennent plus attrayants pour les consommateurs qui cherchent à économiser de l’argent.

Bien que ces dix secteurs d’activité soient généralement en mesure de relever les défis d’une récession, il est important de se rappeler que les entreprises de ces secteurs doivent continuer à opérer de manière efficace et responsable pour résister à tout cycle économique.

5 façons de pivoter vers les meilleures idées de PME à l’épreuve de la récession en 2023

Charles Darwin avait raison quand il a dit : « Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent – c’est celui qui s’adapte le mieux au changement. »

En temps de crise, de nouvelles opportunités et innovations émergent généralement, et les propriétaires de PME capables de faire pivoter leur entreprise et de s’adapter à ces changements seront ceux qui réussiront.

Une idée puissante peut être l’étincelle dont vous avez besoin pour aller de l’avant. De nombreuses PME prospères ont connu de multiples pivots et, bien que cela puisse être décourageant, cela peut aussi être une période de croissance et d’expansion. C’est l’occasion d’explorer de nouvelles possibilités.

Vous trouverez ci-dessous cinq façons de pivoter vers les meilleures idées d’affaires à l’épreuve de la récession :

1. Adoptez l’ère numérique
Si vous dirigez une entreprise physique, il est essentiel de trouver des moyens de vous adapter au monde numérique. Envisagez la possibilité de fournir vos produits ou services par voie électronique. Compte tenu de la demande croissante de contenu en ligne, demandez-vous comment vous pouvez adapter votre entreprise pour apporter de la valeur dans l’espace numérique.

2. Exploitez vos ressources actuelles
En alignant vos ressources sur les besoins actuels de vos clients, vous pouvez identifier de nouvelles opportunités pour votre entreprise. Identifiez les besoins de votre public cible pour repenser la manière dont votre entreprise peut y répondre avec vos ressources actuelles. Envisagez de pivoter vers un modèle économique numérique ou résistant à la récession. Explorez de nouvelles pistes commerciales.

3. Favorisez une plus grande fidélité des clients
Soyez transparent quant à vos efforts pour vous tourner vers de nouvelles entreprises et répondez aux besoins de vos clients du mieux que vous pouvez, en leur donnant la possibilité de vous soutenir en retour. Les clients fidèles peuvent devenir les meilleurs défenseurs de votre marque, il est donc crucial de maintenir une relation forte avec eux. Montrez-leur que vous appréciez leur soutien et leur confiance.

4. Profitez du pouvoir de la collaboration
Comme le suggère un proverbe africain, « Si tu veux aller vite, va seul. Si tu veux aller loin, vas-y avec quelqu’un. » La collaboration peut apporter de nouvelles idées, créer des synergies et ouvrir des possibilités de pivoter vers de nouvelles entreprises commerciales. Les partenariats peuvent également donner accès à de nouveaux clients, produits et marchés. Quels partenariats seraient bénéfiques à votre entreprise?

5. Expérimentez, échouez, répétez
Faites preuve d’ouverture à l’expérimentation, au pivotement et au lancement de nouvelles idées. La clé est de se concentrer sur les résultats et d’apprendre chaque fois. Toutes les tentatives ne seront pas couronnées de succès. L’échec fait partie du processus, il est donc important de continuer à avancer. Il faudra peut-être plusieurs essais pour trouver le bon pivot pour votre entreprise, mais la persévérance est souvent payante à long terme. N’oubliez pas que même des entreprises prospères comme YouTube ont commencé par être un site de rencontres vidéo avant de trouver leur véritable niche.

Le temps de pivoter est maintenant

Il est important de se rappeler que chaque récession ou ralentissement est unique, de sorte qu’il peut être difficile de prévoir son impact sur les différents secteurs.

Néanmoins, les entreprises des secteurs « résistants à la récession » constatent généralement une demande constante des consommateurs pour leurs produits ou services et ont des dépenses minimales, quel que soit le cycle économique.

En identifiant les points forts des secteurs résistants à la récession, vous pouvez appliquer une stratégie de pivotement éprouvée à votre entreprise actuelle ou incorporer cette approche dans une nouvelle entreprise, ce qui vous aidera à garantir votre succès, que les temps soient bons ou mauvais.

Naturellement, il est difficile de faire pivoter son entreprise face à l’adversité. Avant d’entreprendre ceci, considérez les implications financières. Il n’est pas toujours facile de réinitialiser votre entreprise, et il est important de disposer des ressources financières nécessaires pour effectuer la transition.

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Points à retenir

Voici comment pivoter vers les meilleures idées de PME à l’épreuve de la récession en 2023 :

• Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel pour les propriétaires de PME de prendre du recul et de planifier l’année à venir, quelle que soit l’orientation de l’économie canadienne.

• Au lieu de vous laisser submerger par les grands titres pessimistes, concentrez-vous sur les défis que vous pouvez contrôler et consacrez tout votre temps et votre énergie à les relever.

• Que l’économie connaisse un atterrissage en douceur, un ralentissement brutal ou quelque chose entre les deux, envisagez dès maintenant de vous tourner vers les meilleures idées pour résister à la récession en 2023.

• Pivotez vers des secteurs « résistants à la récession », tels que les soins de santé, l’alimentation, les boissons, le fret, l’automobile, l’éducation, la comptabilité, l’informatique, le marketing numérique, le commerce électronique, l’expédition directe, etc.

• Il existe cinq façons de pivoter vers les meilleures idées de PME à l’abri de la récession : adopter l’ère numérique, tirer parti de vos ressources actuelles, favoriser une plus grande fidélité des clients, découvrir le pouvoir de la collaboration et expérimenter de nouvelles voies commerciales.